mercredi 7 février 2007

OK! I'm in Durham!

The first day in New Hampshire !!!

Bon, OK, je vous rassure, je ne vais pas écrire tout ça en anglais !

Alors voilà, il est 5 h 20 heure locale, je n'arrive pas à dormir car cela correspond à 11h 20 en France ! Donc, j'en profite pour écrire ! En plus, je ne peux pas me connecter à internet car je n'ai pas encore d'identifiant officiel ! Je ne sais donc pas quand sera posté cet article...

Bien, alors, commençons par le commencement... Lundi 5 février, 10h heure française, je suis à Roissy. Jusque là, tout va bien. Puis je me pointe au comptoir Air France pour avoir ma carte d'embarquement. Alors une dame prend mon passeport, regarde mon visa et me dit : "avez vous le formulaire DS 2019 avec vous ?" Et bien sûr, bien sûr, dans la série ça n'arrive qu'à moi, je ne l'avais pas ! J'apprends alors que l'ambassade était censé me l'envoyer avec le visa. Surprise, je ne l'ai pas eu moi avec le visa !!!! Bon, je ne me démonte pas et j'appelle l'ambassade pour savoir ce qu'ils en ont fait ! Alors, tenez vous bien, "nous l'avons sûrement égaré, vous devez demander un duplicata à votre université d'accueil pour partir". Et ben super ! Bon, il ne reste plus qu'à reporter mon vol au lendemain et prier !
Je me rend donc à l'ambassade et demande une confirmation qu'ils me donnent sans état d'âme. Puis, étape importante : appeler mon tuteur ! Avec mon super anglais approximatif et académique au possible, j'aime autant vous dire qu'un américain au réveil a été particulièrement réceptif à mon problème ! Tant bien que mal, j'arrive à me faire faxer une copie. Bon ! Seulement, même si je comprends un mot sur trois au téléphone, j'ai tout de même saisi qu'il y a un petit risque que je me fasse refouler à la frontière américaine ! Bon, mon tuteur me dit qu'il juge la probabilité de ce risque "acceptable". Comme il s'agit d'un scientifique sérieux, je prend le risque !

Bien, on prend la même et on recommence ! 9h cette fois, à Roissy. Pas de soucis avec la copie faxée. Après tout, c'est pas eux qui prennent le risque de se faire refouler à la frontière ! Je dis au revoir le coeur gros et passe les contrôle de sécurité (exhaustifs comme vous le savez !). Je n'ai jamais aimé dire au revoir (bon, je ne sais pas si il y en a qui aiment, à part en instance de divorce ou à sa belle mère si elle est tyrannique, ce qui est loin d'être mon cas !). S'éloigner petit à petit de la personne qu'on aime, essayer de l'entrevoir à travers les objets qui nous séparent, se faire les derniers petits signes... De la torture à l'état pur !

Comme je suis en avance, j'attends deux heures devant la porte d'embarquement. Je profite alors des conversations de jeunes agents de sécurité tout droit sorti d'une banlieue. Ca me rappelle alors quelques souvenirs (Julio, tu te reconnaîtras ;-)). Ha là là, si je n'avais pas un père ancien gendarme et maintenant policier municipal, je croirais qu'il n'y en pas un pour rattraper l'autre ! En tous cas, si ce qu'ils disent est vrai, le délit de faciès est quand même grave... Bref, après l'écoute de ces discours au combien philosophiques, vient l'heure de l'embarquement ! Enfin dans l'avion ! Et en plus, tranquille, je suis seul sur ma rangée !

Nous avons bien évidemment 1 heure de retard, due à un problème dans la gestion des bagages ! Et enfin, enfin, nous décollons ! Le vol s'est très bien passé, hélas au dessus des nuages pour la plus grande partie... En réalité, les nuages se sont dissipés à un moment génial. Je voyais du blanc au milieu de noir. Je pensais alors qu'il s'agissait de rivières gelées au milieu de terres. Ces traînées blanches étaient envoûtantes, voire fantomatiques. J'avais l'impression que des bras blancs se décomposaient dans le noir, laissant derrière des petites filets dégradés. On avait en fait l'impression d'un feu filmé en noir et blanc. Mais je trouvais cela curieux. Cela ne ressemblait pas à des rivières classiques. Seulement de si haut, c'est difficile de distinguer vraiment bien ces formes. Puis j'ai compris ! En réalité, le noir n'était pas de la terre mais de l'eau !!! Nous approchions d'une banquise. Une vraie ! Je n'en ai jamais vu à part quand ce cher Nicolas s'amuse à se poser dessus (heu, reconnaître le bon Nicolas s'il vous plaît !). Plus nous avancions et plus le noir cédait du terrain au blanc. C'était magnifique. Je regrette de ne pas avoir eu le droit à mon appareil photo. Seulement, il y a un hic. Jamais je n'ai vu une continuité de blanc. Il y avait toujours des entaillent noires qui balafraient cette pureté. Est-ce normal ? Je n'en sais rien en fait, il aurait fallu que je vois cette banquise vingt ans plus tôt. Mais une chose est sûre, cette banquise n'est pas très épaisse et ça se voit. Allé, je vous le dit enfin, nous étions au dessus de Terre Neuve. Donc, près du but, Boston.

Atterrissage en douceur malgré un vent latéral important d'après un steward dont j'ai entendu une discussion avec un passager. Donc, bravo au pilote ! Je commence donc à stresser comme il faut là ! Fort d'une première expérience avec les douaniers américains, je me dis qu'il va falloir que je donne tout pour sortir un anglais potable ! J'arrive donc au contrôle et bien sûr, comme il fallait s'y attendre, le douanier me dit qu'il va falloir faire un deuxième contrôle ! Dans ces moments là, je peux vous assurer que l'on est loin d'être fier ! On se demande même à quelle sauce on va être mangé ! Et en plus, élément d'importance, je ne comprend RIEN à ce qu'ils me disent ! Enfin, assez pour savoir que je ne vais pas m'en tirer aussi facilement ! Bref, je me rend donc au deuxième contrôle sous bonne escorte. Je m'assois et entends un "Sylvain !" avec un accent américain. C'est marrant mais ce "Sylvain !" m'a rassuré. Je me suis dit, quelqu'un qui m'appelle par mon prénom, il doit être sympa ! Et cette impression était la bonne. Il m'explique que je ne suis pas en règle avec la loi mais qu'il y a une solution. Remplir quelques formulaires et les envoyer sous trente jours. Ouf ! Ca y'est, je suis sauvé !!! Je récupère donc mes bagages, regarde mon téléphone et vois qu'il ne marche pas... Je me mets donc en quête du graal : une cabine publique !

Mais quelle idée que j'ai eu ! Même dans les cabines, il faut qu'ils te parlent avec leur anglais mâché ! J'arrive tout de même à passer un coup de fil en France pour rassurer sur mon sort. Puis j'emprunte un portable à une dame pour appeler mon tuteur. Une chose que je tiens à faire remarquer ici, c'est la serviabilité des gens ! Tous ceux à qui j'ai demandé quelque chose ont été très sympa et m'ont souhaité un bon séjour chez eux !

Bien, il faut que je prenne un bus jusqu'à Portsmooth. L'arrêt est à l'extérieur donc, je vais dehors ! C'est alors que je subis un cryogènisation immédiate !!! Il fait un froid de canard à Boston ! J'attends une heure pour voir enfin arriver le bus providentiel. Et là, je suis déçu ! Je n'ai pas le droit à un bus énorme comme on les vois dans les films ! Bon, il est quand même pas mal, sièges en cuir, télé, radio individuelle... J'arrive enfin à Portsmooth, rencontre mon tuteur qui m'emmène alors sur le campus. Là, je me retrouve dans l'immeuble avec mon tuteur et surprise, ce ne sont pas des concierges à peine souriants qui s'occupent de l'immeuble mais un staff d'élèves ! Un genre de bureau des élèves mais pour un immeuble. C'est donc une Canadienne qui m'accueille, m'expliquant qu'elle a connu les mêmes galères que moi pour venir aux US ce qui me rassure un peu !

Et je me retrouve donc dans ma chambre, avec un confort correct mais plein de choses à acheter comme un oreiller ou une couverture...

Voici donc ma première journée aux Etats Unis. J'espère qu'il va y en avoir quelques uns un peu plus calmes...

See You.

7 commentaires:

Steph a dit…

Salut Sylvain, content de pouvoir te lire en direct des States . Tu n'as jamais songé à l'écriture ??
Non mais sérieusement...J'ai vraiment trouvé ton texte super agréable à lire et bien imagé, bravo, tu as un don on dirait bien :)

N'hésites pas à nous faire partager tes aventures que je lirai avec un grand plaisir

A+...FIFI

Anonyme a dit…

salut sylvain
nous sommes contentes d avoir de tes nouvelles
j espere que tu passeras un bon sejour
revient nous tres vite bisous
mamie zabou

Anonyme a dit…

SYVAIN TU VAS FINIR ECRIVAIN ON S'Y CROIRAIT. FRED

Anonyme a dit…

Et alors et alors........
Vite la suite ! ! ! On y prend goût

L'oleiculteur!? ?

Anonyme a dit…

Salut Sylvain je viens de lire le début de ton aventure grâce à tes parents qui nous ont communiqués ton adresse. Ouf ! c'était hot ! Nous attendons la suite bisous de nous quatre.
Fabienne et Patrick

Syeric a dit…

Salut

Merci à tous pour vos commentaires ! Je vais bientôt continuer mon roman c'est promis !

A+

Sylvain

Anonyme a dit…

Coucou Sylvain,
Très sympa ton blog .Tu vas pouvoir bientôt publier "Les mémoires d'un français aux States"!!!
Bisous
Ben larziz et Ben larzette